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AFRIQUE

Cameroun : le Conseil Constitutionnel vide le contentieux post-électoral de la Présidentielle


Alwihda Info | Par - 22 Octobre 2025


Les requêtes présentées ont été jugées irrecevables pour certaines, alors que pour d’autres, la haute juridiction s’est déclarée incompétente.


L’audience relative au règlement du contentieux des opérations de l’élection présidentielle du 12 octobre 2025 a eu lieu ce 22 octobre au Palais des Congrès de Yaoundé. Elle était présidée par le président du Conseil constitutionnel du Cameroun, Clément Atangana. Prévue par le code électoral camerounais, cette étape intervient après la clôture des travaux de la Commission nationale de recensement général des votes.

Dans la première affaire inscrite au rôle, la requête du député Cabral Libii, candidat à cette élection, demandant l'annulation partielle des opérations électorales du 12 octobre 2025, le requérant a finalement formulé son désistement d'instance de ses deux requêtes. Ainsi donc, le Conseil constitutionnel a donné acte du désistement.

Pour la deuxième affaire, concernant Joshua Nabangui Osih, autre candidat à la Présidentielle, et portant annulation partielle des opérations électorales du 12 octobre 2025 pour exclusion de certains représentants du SDF de certains bureaux de vote, le Conseil constitutionnel a également donné acte de son désistement.

La troisième affaire de dame Martine Danielle Belolo Essono (MPEC), contre le ministère de l’Administration territoriale, et ELECAM, portant annulation des opérations électorales dans l'arrondissement de Meyomessi (région du Sud), pour fraude électorale et fraude aux droits et libertés individuelles n’a pas également prospéré. En effet, le conseiller-rapporteur a estimé que seuls les candidats ayant pris part à l'élection ont qualité de déposer des recours devant le Conseil constitutionnel. Ainsi donc, la haute juridiction a déclaré la requête irrecevable.

La quatrième affaire concernait la requête de sieur Mba Arnaud, demandant l'annulation totale de l'élection présidentielle du 12 octobre 2025. A ce sujet, le conseiller-rapporteur, conformément à l'art163 a l1 sur les délais (72 heures après les opérations électorales notamment au plus tard le 15), il a déposé son recours le 16 octobre 2025, donc, hors délai. Sa requête encourt ainsi l’irrecevabilité, pour forclusion.

Pour la sixième affaire, Kissop Bertin a demandé l'annulation de l'élection présidentielle du 12 octobre 2025. Le conseiller-rapporteur a présenté le défaut de qualité. S’agissant la septième affaire, la requête Dame Tomaïno Ndam Njoya candidate de l'UDC portait également sur l’annulation totale des opérations électorales du 12 octobre 2025.
Le conseiller-rapporteur a estimé que les faits et les moyens allégués doivent être produits. Or Dame Ndam Njoya n'a cité aucun texte cité. Pour l’avocat de Ndam Njoya, les faits et les textes sont bel et bien cités dans la requête. La requête a été jugée recevable sur la forme et irrecevable sur le fond.

Au total, l’audience du Conseil constitutionnel a porté sur 10 affaires inscrites au rôle. A présent, l’on n’attend que la proclamation solennelle des résultats issus du scrutin présidentiel du 12 octobre, qui a mis aux prises 12 candidats, y compris le président sortant Paul Biya.
Abraham Ndjana Modo
Correspondant Alwihda Info pour le Cameroun Tél: 00 237 677 52 40 66 ; Email: ndjanaa@yahoo.fr En savoir plus sur cet auteur



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