Ceux qui, en Afrique, pensent pouvoir s'inspirer de l'événement Burkinabé, doivent comprendre que ce n'est pas à la France d'intervenir pour changer. L'alternance est possible que si la société civile s'organise et se renforce en privilégiant le dialogue avec ceux qui se réclament de "présidence à vie". Dans tous les cas, le mieux est d'éviter de déstabiliser un pays pour un changement brutale qui ne produit que détresse et destruction comme dans le cas en Libye, en Syrie, en Irak, au Yémen... Le changement ne doit se faire que dans un esprit de tolérance et d'intelligence et non dans la culture de la haine.
Dans le cas spécifique du Tchad, force est de reconnaître que partis politiques et mouvements en exil sont tout sauf porteurs de projets répondant aux attentes de la population. Ils ne sont pas à la hauteur d’opérer un changement sage. Tellement démunis, les partis politiques constituent des proies faciles pour le régime qui les manipule à son escient. Ils sont prêts à se prostituer moyennant un retour d'ascenseur fructueux. S'agissant des mouvements en exil, comme des amateurs politiques, ils passent leur temps à se chamailler comme des enfants. Il suffit de jeter un coup d’œil sur leurs blogs pour s’en apercevoir. Ils n'ont rien à proposer à part des insultes, de diffamations et dénonciations. Or, le peuple tchadien souhaite voir une opposition à la hauteur, rassurante, capable de s'assumer au cas où.
En somme, le manque de visibilité des opposants en exil reste le problème central. Très absents sur l’échiquier international et totalement effacés de la bourse politique. En dehors de Alcheik Ibni Omar et de l'activiste Makaila Nguebla qu'on voit rarement apparaître sur les chaînes étrangères, sans rien proposer, à part s'en prendre au régime, l'activité politique de ceux qui se réclament de l'opposition en exil est réduite au périmètre de la dénonciation sur Internet. C’est comme si un Mézin appelant à la prière au Vatican. Et ceux qui espèrent gérer un jour la destinée du pays comme Timane/Tom Erdimi, Abdulwahid Aboud, Nuri, Jarma, Fizaini... sont cloîtrés et bouches bée. Pourtant ce sont les mêmes qui, en février 2008, ont eu le pouvoir sur un plateau d’argent mais par leur désunion, ils l’ont perdu. Peut- on compter sur eux en cas de vacance de pouvoir ? Pas du tout. Par leur désunion, ils vont mettre le pays à feu et à sang à l’instar de la Libye.
Certes, cela ne justifie pas de sombrer dans une présidence à vie. Personne ne le souhaite. Et dire que tout est rose, c’est se moquer de soi. Alors qu’elle est la solution ?
(...) A suivre
Dans le cas spécifique du Tchad, force est de reconnaître que partis politiques et mouvements en exil sont tout sauf porteurs de projets répondant aux attentes de la population. Ils ne sont pas à la hauteur d’opérer un changement sage. Tellement démunis, les partis politiques constituent des proies faciles pour le régime qui les manipule à son escient. Ils sont prêts à se prostituer moyennant un retour d'ascenseur fructueux. S'agissant des mouvements en exil, comme des amateurs politiques, ils passent leur temps à se chamailler comme des enfants. Il suffit de jeter un coup d’œil sur leurs blogs pour s’en apercevoir. Ils n'ont rien à proposer à part des insultes, de diffamations et dénonciations. Or, le peuple tchadien souhaite voir une opposition à la hauteur, rassurante, capable de s'assumer au cas où.
En somme, le manque de visibilité des opposants en exil reste le problème central. Très absents sur l’échiquier international et totalement effacés de la bourse politique. En dehors de Alcheik Ibni Omar et de l'activiste Makaila Nguebla qu'on voit rarement apparaître sur les chaînes étrangères, sans rien proposer, à part s'en prendre au régime, l'activité politique de ceux qui se réclament de l'opposition en exil est réduite au périmètre de la dénonciation sur Internet. C’est comme si un Mézin appelant à la prière au Vatican. Et ceux qui espèrent gérer un jour la destinée du pays comme Timane/Tom Erdimi, Abdulwahid Aboud, Nuri, Jarma, Fizaini... sont cloîtrés et bouches bée. Pourtant ce sont les mêmes qui, en février 2008, ont eu le pouvoir sur un plateau d’argent mais par leur désunion, ils l’ont perdu. Peut- on compter sur eux en cas de vacance de pouvoir ? Pas du tout. Par leur désunion, ils vont mettre le pays à feu et à sang à l’instar de la Libye.
Certes, cela ne justifie pas de sombrer dans une présidence à vie. Personne ne le souhaite. Et dire que tout est rose, c’est se moquer de soi. Alors qu’elle est la solution ?
(...) A suivre