
La cérémonie de signature s'est déroulée dans la salle des Actes du ministère camerounais de la Défense, en présence de délégations militaires et diplomatiques des deux nations. Joseph Beti Assomo, ministre délégué à la Présidence chargé de la Défense du Cameroun, et le général Issaka Malloua Djamous, ministre tchadien des Armées, des Anciens Combattants et Victimes de Guerre, ont paraphé le document.
Lutte contre le terrorisme et coopération régionale
Cet accord vise à renforcer la coopération militaire, à partager des renseignements stratégiques et à mener des opérations conjointes. Ces actions sont destinées à lutter contre le terrorisme, la criminalité transfrontalière et la transhumance armée.
Dans son discours, le ministre camerounais de la Défense, Joseph Beti Assomo, a salué cet engagement historique, rappelant que les deux pays collaborent déjà contre Boko Haram au sein de la Force multinationale mixte (FMM). Selon lui, ce nouvel instrument juridique formalise et intensifie un partenariat déjà établi.
De son côté, le général Issaka Malloua Djamous a souligné l'importance d'une action synergique face aux menaces communes. Il a même proposé la création d'une force tripartite, incluant la République Centrafricaine (RCA), afin de sécuriser plus efficacement la zone des trois frontières.
Formation et stabilité durable
Au-delà des opérations militaires, cet accord ouvre la voie à une intensification des échanges en matière de formation. Le Cameroun, qui accueille déjà des stagiaires tchadiens dans ses écoles militaires, souhaite approfondir cette coopération technique.
Cet engagement bilatéral intervient quelques mois après l'inauguration d'un pont reliant Yagoua (Cameroun) à Bongor (Tchad), illustrant ainsi la volonté de Yaoundé et de N'Djaména de bâtir un partenariat durable, opérationnel et résolument tourné vers la stabilité régionale.