Lemonde.fr - Propos recueillis par Emeline Wuilbercq (Addis Abeba, Ethiopie)
Le chef de la diplomatie tchadienne, Moussa Faki Mahamat, lors du sommet de l'Union africaine. Crédits : Union Africaine
Quelle est la position du Tchad suite à la décision du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) de soutenir la force multinationale mixte initiée par la Commission du bassin du lac Tchad pour contrer la menace Boko Haram ?
Nous saluons la décision des membres du CPS d’apporter unanimement leur soutien à notre force multinationale. Nous aurions souhaité que les autres États africains dégagent rapidement des contingents mais puisqu’il s’agit d’une mission au-delà de nos frontières, nous avons besoin d’une couverture juridique. En usant des mécanismes de l’UA, nous allons pouvoir saisir le Conseil de sécurité des Nations unies afin d’obtenir un mandat et des moyens financiers, matériels et logistiques.
Le 15 janvier, à la demande du Cameroun, le Tchad avait déjà envoyé un contingent de 2 500 hommes pour assurer la protection de la frontière camerounaise…
Nous avons réagi puisque nos intérêts vitaux étaient en danger. Lors du vote à l’assemblée nationale, tous les Tchadiens étaient unanimes. La menace de Boko Haram auparavant confinée au Nigeria est désormais aux portes du Tchad, du Cameroun et du Niger. Les décennies de guerre civile et d’ingérence extérieure que nous avons vécues nous ont permis de mesurer, sans doute plus que d’autres, les risques de déstabilisation et d’instabilité. Aujourd’hui, toutes nos forces sont en état d’alerte et la sécurité de nos frontières est assurée. Plus qu’une question de sécurité, c’était une question de survie pour notre population.
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Nous saluons la décision des membres du CPS d’apporter unanimement leur soutien à notre force multinationale. Nous aurions souhaité que les autres États africains dégagent rapidement des contingents mais puisqu’il s’agit d’une mission au-delà de nos frontières, nous avons besoin d’une couverture juridique. En usant des mécanismes de l’UA, nous allons pouvoir saisir le Conseil de sécurité des Nations unies afin d’obtenir un mandat et des moyens financiers, matériels et logistiques.
Le 15 janvier, à la demande du Cameroun, le Tchad avait déjà envoyé un contingent de 2 500 hommes pour assurer la protection de la frontière camerounaise…
Nous avons réagi puisque nos intérêts vitaux étaient en danger. Lors du vote à l’assemblée nationale, tous les Tchadiens étaient unanimes. La menace de Boko Haram auparavant confinée au Nigeria est désormais aux portes du Tchad, du Cameroun et du Niger. Les décennies de guerre civile et d’ingérence extérieure que nous avons vécues nous ont permis de mesurer, sans doute plus que d’autres, les risques de déstabilisation et d’instabilité. Aujourd’hui, toutes nos forces sont en état d’alerte et la sécurité de nos frontières est assurée. Plus qu’une question de sécurité, c’était une question de survie pour notre population.
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