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POLITIQUE

Tchad: la CIDI se réjouit de l'appel du Sécrétaire général des Nations-Unies au respect de l'accord du 25 octobre 2007


Alwihda Info | Par - ҖЭBIЯ - - 17 Juillet 2008


La CIDI se réjouit de l’appel du Secrétaire général de l’ONU au respect, par le gouvernement tchadien et la rébellion, de l’accord du 25 octobre 2007 signé à Syrte (Libye). Sans doute, ainsi que l’a rappelé Monsieur Ban ki-moon le 10 juillet, « seul un véritable dialogue politique entre le gouvernement tchadien et les groupes d'opposition armés et non armés, associés au rétablissement des relations entre Khartoum et N'Djamena, peut régler durablement le conflit au Tchad ».


Tchad: la CIDI se réjouit de l'appel du Sécrétaire général des Nations-Unies au respect de l'accord du 25 octobre 2007
DECLARATION Nº 002/CIDI/COORD/08

COMMISSION INDEPENDANTE POUR LE DIALOGUE INCLUSIF (CIDI)

MISE EN ŒUVRE DES ACCORDS POLITIQUES

La CIDI se réjouit de l’appel du Secrétaire général de l’ONU au respect, par le gouvernement tchadien et la rébellion, de l’accord du 25 octobre 2007 signé à Syrte (Libye). Sans doute, ainsi que l’a rappelé Monsieur Ban ki-moon le 10 juillet, « seul un véritable dialogue politique entre le gouvernement tchadien et les groupes d'opposition armés et non armés, associés au rétablissement des relations entre Khartoum et N'Djamena, peut régler durablement le conflit au Tchad ».

La CIDI attire toutefois l’attention du Secrétaire général de l’ONU sur le fait que le dialogue souhaité par les Tchadiens et encouragé par la communauté internationale ne peut être effectif que par une refonte totale de tous les accords politiques signés entre différents groupes civils et/ou armés et le gouvernement.

En ce sens, la CIDI note que si l’accord du 13 août 2007 signé entre le gouvernement et les partis politiques de l’opposition a connu un début de mise en œuvre avec l’entrée au gouvernement de plusieurs responsables des partis signataires et la réactivation du Comité de Suivi, les dispositions de l’accord du 25 octobre 2007 signé entre le gouvernement et certains groupes armés n’ont, en revanche, connu à ce jour aucun début d’exécution.

Cet accord avait été dénoncé par certaines des parties signataires dès début décembre 2007 avec un affrontement entre les éléments du Rassemblement des Forces pour le Changement (RFC) de Timane Erdimi et l’armée nationale tchadienne (violation de l’article 2 qui pose le principe d’un cessez-le-feu immédiat). Cette dénonciation fut consommée avec les événements des 2 et 3 février 2008 et ceux plus récents constatés en juin 2008.

La CIDI voudrait, en outre, souligner que, sauf volonté commune des parties signataires de cet accord du 25 octobre d’en commencer l’exécution, l’un des garants de son application (articles 7 et 11) n’est plus disponible pour assurer sa mission. Il s’agit du Soudan qui a rompu ses relations diplomatiques avec le Tchad le 11 mai 2008 après l’attaque de Khartoum par les éléments du Mouvement pour la Justice et l’Egalité (MJE).

Au regard de ce qui précède,

La CIDI réaffirme sa disponibilité à œuvrer pour la recherche de la paix au Tchad en usant de tous les moyens à sa disposition pour créer les conditions favorables à la tenue d’un forum national regroupant tous les acteurs de la crise politique tchadienne.

Prenant note de l’appel au dialogue lancé par le Secrétaire général de l’ONU, la CIDI se déclare résolue à sensibiliser davantage les acteurs aux fins de proclamer et de respecter un cessez-le-feu pour un retour au calme, condition essentielle à une reprise des négociations devant aboutir au forum national pour la paix au Tchad.

La CIDI se félicite de la volonté constatée des signataires de l’accord du 13 août de mettre en œuvre, de bonne foi, les résolutions de cet accord en vue des prochaines élections démocratiques. Ces élections ne se dérouleraient dans de bonnes conditions que si les recommandations relatives au dialogue global de paix contenues dans cet accord sont, elles aussi, mises en œuvre.

Enfin, la CIDI prie le chef du gouvernement, Monsieur Youssouf Saleh Abbas, d’user de diplomatie dans sa politique et dans ses déclarations vis-à-vis de la rébellion afin de créer les conditions propices à la recherche de la paix.


Pour la Commission Indépendante pour le Dialogue Inclusif,





Le Coordonnateur
Dr Djimé Adoum



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)